Quel compositeur, amateur ou professionnel, n'a pas un jour connu l'angoisse de la partition blanche, à part les générateurs de samples qui ont nourri trente ans de rap random ?
Certains, comme André Rieu ou Richard Clayderman, en ont même fait leur fond de commerce, préférant taper au hasard sur leur clavier en priant fort pour que ça cadre avec l'idée que Bobonne se fait du romantisme (facile : il suffit d'éviter les touches noires du piano, et de se concentrer sur les blanches tout au bout à droite. Effet Twilight garanti, c'est de la musique qui brille au soleil)...
D'autres, comme Hans Zimmer, ont contourné la difficulté en s'aventurant métaphoriquement dans les mines de la Moria, à grand coups de PONNNNNNNNNN à répétition ("les POOOOOONNNNNN ! Les POOOOOOONNNNN montent des profondeurs !" "Vous ne vouuuuus en passereeeeez paaaaas !").
D'autres encore, ou les mêmes, ont décidé d'un commun accord avec eux-mêmes, lui-même en commun accord avec leurs producteurs, de faire toujours la même chose à une ou deux notes près histoire de pouvoir changer la photo sur la jaquette.
D'autres ont enfin pris le parti de ne plus faire de musique du tout et composent pour Stromae, ZAZ ou Damien Saez (lé pohaite du quatriaime millainair)... mais tout le monde ne peut malheureusement pas s'offrir le luxe d'une telle audace ; ce qui aura entraîné en son temps bien des dépressions artistiques (et autant d'albums de reprises live accoustiques).
Par chance, les japonais, encore eux, ONT la solution : le papier calque. Fruit d'une longue tradition orientale, le plagiat, qu'il soit musical, narratif, visuel, auditif, s'assume sans honte et, dans la plupart des cas, en devient plus sympathique qu'agaçant, moins pathétique que jubilatoire, élevant (à l'instar de votre serviteur) le f*utage de gu*ule au rang d'art.
Acheter un soundtrack "arranged sound" des Chroniques de Lodoss et terminer l'écoute sur le thème de Star Trek, ça n'a pas de prix (même s'il faut acheter le CD quand même, entendons-nous bien)...
Et combien parmi nous (moi le premier) vouent une admiration sans bornes à cette grande prêtresse du copié-collé et du ça-passe-ou-ça-casse qu'est Yoko Kanno (Escaflowne, Arjuna, Brain Powerd, Cowboy Bebop, Wolf's Rain, Ghost in the Shell Stand Alone Complex, Macross +, Macross Frontier, Macross en mode Gerwalk aux jeux olympiques d'hiver, etc...), dont le talent protéiforme n'a d'égal que l'effronterie avec laquelle elle pille les grands répertoires internationaux, tous styles confondus, pour les réinterpréter à sa sauce (en langage de série TV, on appelle ça "c'est un Caméléon, un génie qui peut prendre n'importe quelle apparence que même que le Centre il veut le récupérer vivant DE PREFERENCE").
Fort de ces considérations, il aurait été surprenant que le monde du jeu vidéo fasse exception (les fans de Queen et de Kuja en savent d'ores et déjà quelque chose) ; raison pour laquelle je vous propose aujourd'hui un top 5 très personnel des "meilleurs" pas-vu-pas-pris made in Japan...
MAIS PAS QUE.
NUMERO 5
Dragon Ball Z Super Butoden - Super Famicom (1993) :
Non content d'avoir démocratisé l'import japonais en France (à quelque 100 euros les couleurs qui piquent et le personnage qui bouge presque, c'est vous dire si l'esprit de la série était respecté) et marqué une génération par son écran splité unique au monde (lequel permettait des duels au sol ET dans les airs, ou de fuir à l'autre bout de l'écran pour spammer le bouton de boules de feu), ce pur produit de consommation BanDai aura mis le fanboyisme des Clubdorotheurs à rude épreuve, la faute à des visuels à la ramasse et à sa jouabilité en mode semoule.
Mais quand on aime, dit-on, ça ne compte pas, et le plaisir de découvrir de nouveaux personnages alors qu'à la télé, ça faisait déjà six mois que Namek aurait dû exploser "dans cinq minutes" en aura scotché par centaines (moi le premier) devant leur écran, des heures durant, à tenter de s'auto-persuader que c'était trop l'éclate (là encore, tout à fait dans l'esprit de la série, comme quoi le jeu est une belle réussite). Et si le design de C16, le cyborg au grand bloc moteur (le coeur, c'est pour les mammifères), évoque inévitablement le T800 de Terminator 2, le prédestinant presque à écoper d'un thème volé au cinéma popcorn des années 90, on peut légitimement serait en droit de se demander pourquoi Kenji Yamamoto, le compositeur, a choisi celui de Gremlins 2 (Jerry Goldsmith),et comment il a pu penser que cet emprunt à taux zéro passerait inaperçu (c'est encore plus flagrant en version réarrangée).
à 0'04
à 0'04 aussi. Coïncidence ?
Le Japon dans toute sa splendeur : quitte à plagier, autant le faire ouvertement et choisir une bande-son d'envergure internationale. La discrétion, c'est pour les faibles. Et puis bon, "ça reste entre nous", semble murmurer la mention "not for sale or rental outside Japan" imprimée au dos de la boîte.
C'est sans nul doute en partant du principe qu'il n'y a que le premier pas qui coûte, qu'il n'était plus à ça près et que trop d'amour-propre tue l'amour propre que Yamamoto a continué sur sa lancée et intégré un autre segment du thème sus-mentionné à celui de Vegeta. C'est que bon, faut pas le nourrir après minuit, Vegeta, attends. Il est déjà assez méchant comme ça.
NUMERO 4 :
Castlevania Symphony of the Night - Playstation (1997) :
Premier Metrovania d'une trop longue série, cet épisode légendaire a donné un vrai coup de fouet à la saga en lui transfusant un peu de sang frais, façon action-RPG. Avec ses canines qui rayent le parquet et fort de cette résurrection inattendue, il aura subjugué les mordus de la licence-titre en leur proposant une aventure haute en douleurs, sublimée par une bande originale qui n'est pas étrangère à son succès surnaturel. Il faut dire que la vénéneuse Michiru Yamane y signe sa prestation la plus habitée - dans l'ombre de laquelle elle se trouvera d'ailleurs obligée de bégayer ensuite, sans plus jamais parvenir à être ni aussi séductrice, ni aussi séduisante.
Un soundtrack tellement varié, tellement brillant, qu'on peut même y entendre Dany entre les notes, ce qui ajoute encore (sans le vouloir) au panorama horrifique de la balade. Une faute de goût qu'on imputera à une malencontreuse coïncidence, et que l'on ne rapportera pas aux soldats de l'Inquisition.
De 1'48 à 1'56
à 0'30
NUMERO 4 EX-AEQUO
Gundam Battle Assault - Playstation (1998) :
Fighting Game confidentiel de la Playstation 1, ce premier opus oppose les méchas les plus emblématiques de la première génération Gundam (de 0078 à ZZ) avec, en prime, le modèle Wing ajouté à la va-comme-je-te-pousse-sur-le-pas-de-tir, afin de jouer la sécurité en mode fan-service.
Un titre aux mécaniques bien huilées qui, contre toute attente, s'avère plutôt agréable à piloter, pour peu qu'on soit familier de cet univers galacto-kitsch ou qu'on n'y soit par réfractaire. Car les robots s'y déplacent comme - c'est quoi, déjà, le terme technique ? Ha oui : - des robots, avec une lenteur et une inertie aussi "réalistes" que volontaires (à quoi s'ajoutent des munitions et des réserves de carburant limitées, histoire que les otakus de tous crins puissent s'envoyer en l'air mais pas trop). A l'ère des ultimate turbo fullframe millenium grosbill combo edition, on pourra détester cette impression de se tirer les cybercouettes dans la xénomarmelade ou, au contraire, on jouera le jeu la manette en bandoulière et on appréciera d'avoir à composer avec ces contraintes d'un autre temps, passé et futur confondus.
On s'accordera d'ailleurs sur la qualité CD de la bande originale ("qualité CD" au sens propre, puisque on peut écouter le disque dans n'importe quelle chaîne HiFi), très orientée "années 90" pour le meilleur, même dans le pire. Aussi s'étonnera-t-on à peine d'apercevoir, au détour d'une coursive, la silhouette musicale d'une autre machine à tuer matriculée, l'indéboulonnable James Bond 007. C'est dire si Hiroyuki Iwatsuki, le compositeur, assume l'emprunt.
De 0'02 à 0'10
De 0'00 à 0'07. Coïncidence ?
NUMERO 3
Ys Seven - PSP (2010) :
Vestige d'un âge d'or vidéoludique dont les gamers en barbes blanches content la légende avec nostalgie, cet Action-RPG Nippo-nippon a su se distinguer dans l'arène des productions actuelles par son gameplay nerveux, son rouquin hyperactif limite cocaïnomane et sa bande sonore qui mange cinq fruits et légumes par jour.
Après avoir fourbi ses premières armes sur MSX et soumis sans partage les inconditionnels de la PC Engine, la licence a erré de ci de là, tantôt en territoire Megadrive, tantôt en marge du royaume Super Nintendo, tantôt en escale dans les ports Steam ou DS, avant de se résoudre à planter sa tente chez Sony et voler au secours de la ludothèque PSP (puis Vita, cette année), avec tout le panache oldschool qui le caractérise et sans rien renier de ses origines.
Un titre culte, à l'écho (l'image n'étant pas de mise ici) d'un soundtrack signé Hayato Sonoda (et consors), dans la droite ligne de ses estimés prédécesseurs (le très mollasson Ark of Naphistim excepté) mais qui n'a jamais autant lorgné à droite et à gauche - y compris sur lui-même, d'ailleurs (nous y reviendrons dans un post ultérieur). Qui lorgne peut-être même un peu trop, du reste, puisqu'un des thèmes principaux (et donc, récurrent) vous invite à faire progresser votre compétence "karaoke" sur l'un des plus grands tubes de la variét' française Yéyé.
De 0'00 à 0'20, mais globalement tout le morceau
à 0'18 mais globalement tout le morceau aussi.
Ok, Sonoda et ses copains ont tenté le damage control en choisissant un morceau dont la renommée n'a qu'à peine franchi les frontières de l'hexagone, mais ils ont tout de même sacrifié de sang-froid un public minoritaire (nous) sur l'autel du plus grand nombre (eux). Le monde des A-RPG est décidément sans pitié.
On retrouvera également à droite et à gauche un peu de Queen mâtiné d'Ennio Morricone, un peu de Roi Lion, un peu de Gensomaden Saiyuki, même, mais ce sont les amateurs de SF (old school également, il y a comme une logique) qui seront le plus à la fête puisqu'ils retrouveront (à l'identique, ou peu s'en faut) l'inoubliable générique d'introduction de la série Invasion Planète Terre (Earth Final Conflict) - dont le coffret DVD vient de connaître chez nous une édition tardive (chakalaaavaaaa, comme dirait l'autre).
De 0'44 à 1'27
De 0'26 jusqu'à la fin
NUMERO 3 EX AEQUO
Xenoblade Chronicles X - WiiU (2015) :
Fort du succès mérité de l'épisode Wii, le trailer de cet opus next-gen n'a pas lésiné sur le pyrotechnique et sur la surenchère pour décrocher quelques mâchoires lors de l'E3 2014, avec une grandiloquence et un grandguignolesque qui ne font pas dans la dentelle. Là où certains fantasment déjà sur les gros pistons et les pare-chocs lustrés de ces testarossa tunées au réacteur intergalactique, d'autres (dont je suis) frôlent l'overdose de Waow Effect tant ce gloubi-boulga bling bling semble faire un point d'honneur à recycler vingt ans de boîtes de conserves animées, alignant cliché sur cliché avec plus de constance qu'un vieux Polaroïd.
A l'instar de cette première impression quelque peu mitigée (y compris, voire surtout, sur le plan technique), le thème musical qui ouvre les hostilités aurait pu couvrir le bruit des moteurs s'il n'avait pas cloné, sans se soucier de l'éthique (comme un pro de la discipline, donc), l'une des pistes les plus mémorables d'un soundtrack qui ne l'est pas moins : Avalon, chef d'oeuvre d'un Kenji Kawaii qu'on sait habitué à l'excellence (Ghost in the Shell 1 et 2, Gundam 00, Fate Stay Night Unlimited Blade Works, Sky Crawlers, …).
Un emprunt prétentieux que la précédente compositrice, Yoko Shimomura, aurait eu le bon goût d’éviter, mais qui n’étonne guère de la part du rookie Hiroyuki Sawano (lequel ne s’est guère distingué jusqu’à présent, ni sur Shingeki no Kyoujin, ni sur Kill la Kill).
De 0'03 à 0'41
A partir de 0'36 et après tu peux bien écouter tout le morceau,
comme ça tu ne seras pas venu pour rien.
NUMERO 2
Alien 3 - Megadrive (1992) :
Dans l'espace, personne ne vous entendra crier, paraît-il, alors repomper sans vergogne un thème musical peu connu, vous pensez bien, ça ne risque pas de faire hurler les puristes. L'occasion pour nous de quitter temporairement le japon et de traverser l'océan, direction les Etats-Unis - et, au-delà : le satellite-prison Fiorina 16, où se réveille Helen Ripley en mode skinhead.
Anxiogène au possible, ce jeu de plate-forme-action adapté du film de David Fincher aura fait frissonner bon nombre de possesseurs de Megadrive à grand renforts d'environnements glauques (ça ressemble un peu au 9-3, mais en pixel art), ses extraterrestres sous acide (ils en bavent, en tout cas ; autant qu'ils en font baver au joueur), une difficulté punitive venue d'ailleurs (on frôle le survival horror 2D), un level design hardcore+++ (on frôle le Metroid Fusion 2D), une ambiance claustro-gore pas piquée des xénomorphes (on n'a pas trop envie d'y frôler quoi que ce soit, même en 2D) et, last but not least, une bande sonore comme seule la 16 bits de Sega savait en proposer.
Nappes synthétiques planantes ponctuées de soubresauts chaotiques et des basses oppressantes en stéréo... Une chose est sûre : Matt Furniss maîtrise la bête. Le danger est là, il rôde dans les couloirs, se terre dans l'ombre, grouille au plafond, prêt à fondre sur sa proie et à l'initier au french-kiss "comme à la maison". Mais la véritable menace, elle, n'embrasse pas - ce qui est bien dommage dans la mesure où elle se dissimule derrière les traits angéliques de Sharleene Spiteri, leader du groupe écossais Texas. Laquelle n'a vraisemblablement eu aucun scrupule à intégrer la musique du stage 4 à son "Say What You Want" pour en faire un tube intersidéral. Comme quoi le plagiat, c'est un peu comme les monstres de l'espace : ça n'arrive pas qu'aux autres. A ceci près que ça peut aller dans les deux sens.
A partir de 0'40.
A partir de 0'04
NUMERO 1
Final Fantasy Tactics - Playstation (1997) :
Dès les premières notes, cristallines, de la séquence de pré-introduction,c'est une véritable invitation au voyage que lance Hitoshi Sakimoto aux amateurs de complots, trahisons, manoeuvres politiques, clergés malintentionnés jusqu'au pléonasme, donjons, abbayes, bourgs, villes et autres tactiques-tiques-tiques des gens d'armes, comme le chantonnait ce dernier (reste à savoir si vous suivez).
Référence incontournable du jeu de stratégie médiéval-fantastique, ce Final Fantasy malgré lui réalise un parcours exemplaire en terres d'Ivalice, sur lesquelles on ne croise, tenez-vous bien les uns aux autres, ni elfes, ni nains, ni trolls, ni aucun autre de ces poncifs dont il faudrait songer très sérieusement à amputer la concurrence avant qu'elle ne gangrène. Car qu'on ne se fie pas aux designs enfantins (superbes, néanmoins) de Akihiko Yoshida : l'oeuvre est sombre, mûre, complexe, et la richesse de son background, sa chronologie, ses arbres généalogiques bourgeonnants raviront à coup sûr les deux seuls téléspectateurs (au monde !) qui ne regardent pas Games of Throne pour voir du poil et du nichon.
On trouvera donc un peu anachronique de retrouver lesdites premières (et dernières) notes hypnotiques en fond sonore de l'ultime stage concluant Macross Scrambled Valkyrie sur Super Famicom (1993), honnête shoot-them up adapté d'une série connue pour ses robots-avions-skieurs de fond, diffusée chez nous sous le titre de Robotech.
De 0'05 à 0'14, puis à 0'34
Tout le morceau
Faut-il en déduire que Sakimoto fantasme sur Lin Minmey, l'idole dont la pop sirupeuse fait craquer jusqu'au géants verts de l'espace ? Ou qu'il aime dégommer du Zentradi sur console Nintendo ?
On aurait pu croire l'un ou l'autre, à juste titre, si l'agent Fox Mulder ne nous avait pas mis en garde à maintes reprises : sitôt qu'on cause "extraterrestres", ça n'y coupe pas, la vérité fait comme dans l'infanterie et elle se tire ailleurs (spéciale dédicace à Biff Tannen).
En l’occurrence, ici : à l'autre bout du spectre (c'est le cas de le dire) du champ paranormal. Car le thème musical dont s'inspirent égalitairement ces deux morceaux occupe la 5ème place sur le CD soundtrack d'un autre classique des années 80-90 : l'inénarrable Ghostbusters 2.
Un album d'une médiocrité dans l'air de son temps (celui du rap de supérette), et dont rares sont les titres qui vous trottent dans la tête une fois le mange-disque débranché (on est loin de l'excellence new-wave du premier opus). Mais parmi les quelques morceaux que l'indulgent fanboy sauvera de la corbeille, le "Spirit", de Doug E.Fresh, s'en tirera avec les honneurs et ceci, malgré son flow léthargique, tant l'instru d'arrière-plan n'en finira pas de hanter les acheteurs résignés à l'écouter en boucle (faute de grives mélodiques). La preuve. Par deux. Et qui c'est qu'on appelle ?
Dès 0'00, reprise à 0'23 sur tout le morceau.
Voilà pour ce petit tour d'horizon non-exhaustif et pince-sans-rire, que vous aurez à coeur de compléter (ou pas) en commentaire, en fonction de vos propres trouvailles en la matière (ainsi que, cela va sans dire, du niveau d'acuité de votre oreille musicale). Sachant, par contre, que si cette chanson :
...ne vous évoque pas David Bowie, ce n'est même pas la peine de vous y essayez : plus que quatre sens à perdre et vous pourrez vaincre des chevaliers d'or.
En espérant que ce post vous aura donné envie de jouer, de courir les brocantes ou, éventuellement, de chanter.
Mais ne vous sentez pas obligés non plus, hein.
Il commence à peine à faire beau, ce serait dommage